A la plage du bout du monde, je brûle mes habits de pèlerin

Mes habits de pèlerin brûlent au couchant

Mes habits de pèlerin brûlent au couchant

En descendant le samedi matin du « Mont de la Joie » (ou j’avais passé la dernière nuit devant Santiago dans l’énorme auberge de pèlerins – 600 places!-) je ne suis que passé que brièvement par la cathédrale (schématiquement: entrée par l’Est, Messe des Pèlerins à 12.00, et sortie par l’Ouest), et ai continué plus loin vers Fisterra, où je suis arrivé 3 jours plus tard, trop tard le soir, m’étant un peu perdu, si bien que je n’ai eu que le temps de courir vers la plage de l’Ouest avec mes habits de pèlerin et 1/2 litre d’alcool à 96 º… Petit feu de joie à la tombée e la nuit et retour dodo…
Que les écolos se rassurent quant à la pureté de l’atmosphère de l‘Océan Atlantique : je n’ai pas brûlé les chaussettes, mais seulement le pantalon gris (qui m’est maintenant 3 tailles trop large à la ceinture, car j’ai perdu mon ventre) et la chemise orange à manches longues…
Le lendemain encore 30 km à pied vers le nord de la péninsule -Muxià– où le Sanctuaire de la Vierge au Bâteau clôt le pèlérinage de Saint-Jacques…Sur les photos de cette ultime journée de marche, vous me voyez pour la première fois du pèlérinage les bras et les jambes nus (chance : le temps était couvert ; néanmoins j’ai pris un petit coup de soleil sur les pieds qui n’étaient pas crèmés). Comme il avait plu vraiment très fort le matin, certains passages (chemin inondé, rivière en crue) m’ont forcé à mettre les sandales. A la plage en milieu de journée, c’était volontaire et le mieux adapté..!
A Muxià, où selon la légende la Vierge (La Señora de la Barca) est arrivée de l’océan sur un bâteau de pierre, je n’ai pas essayé de déplacer les rochers du littoral (les restes du bâteau de la Vierge) avec un doigt, si bien que je ne sais toujours pas si je suis pur de péchés mortels…
Rentré le mercredi après-midi en bus et pris une chambre pour 6 nuits juste à coté de la cathédrale, pour revenir lentement au monde réel et profiter de Santiago de Compostela
Pascal

3 Réponses

  1. très belles images, vous avez l’air de vous être bien amusés à patauger, ton confrère et toi, il est vrai que vos pieds l’avaient bien mérité.
    Par contre, ton autre complice, l’appareil photo…il aurait pas aimé les embruns que ça ne m’étonnerait pas! … il y a des superpositions étranges depuis.
    bonne fin de séjour

  2. L’étappe de Fisterra à Muxià, c’était un jour spécial pour moi, car le dernier à marcher, et le premier après avoir brûlé mes habits de pèlerin.
    Je suis doublement content d’avoir fait ce dernier bout de Camino avec Peter de Tallin (Estonie) car :
    1/ il avait plu à seaux le matin, si bien que nous ne sommes partis qu’après que Peter a fait moultes thés (il a trimbalé un réchaud sur tout le chemin), et sur des chemins détrempés (le pataugeage) si bien que la traversée de la rivière (que l’on traverse normalement en passant de pierre en pierre) était très dangereuse, voire impossible à un pélerin seul. Alain de Paris, qui a marché seul ce jour et que j’ai rencontré le soir à Muxia a fait demi-tour et a été prendre le pont -à 4 kilomètres de là (après s’être aventuré seul jusqu’à la troisième pierre submergée ; il n’a pas oser aller plus loin).
    Il n’y a malheureusement pas de photo de notre héroïque passage à gué de la rivière en crue, car toutes les choses de valeurs -dont l’appareil-photo- avaient auparavant été emballées dans des sacs plastiques scellés…
    2/ Peter -avec qui j’ai marché de nombreux jours en Asturies et en Galice- est très calé en théologie et m’a beaucoup aidé pour le côté spirituel du pèlérinage…
    Pascal

  3. les photos montrent bien que la rivière est en crue. Je pensais que vous n’étiez pas passés à cet endroit-là! Vu la hauteur d’eau au-dessus des premièrespierres submergées, même avec des cannes et à 2, vous avez pris un risque. Vu une photo de statue de St Christophe un peu plus loin, il y a un rapport?

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